Arrivée sur Jakarta

Aéroport de Jakarta, Dimanche 3 octobre, 18h40 (13h40 heure de paris) toute l’équipe est bien arrivée sous des trombes d’eau et une température qui culmine encore avec les 30°C. La nuit est tombée sur la capitale indonésienne et nos bagages encombrent déjà l’un des trottoirs du terminal 2 où une marée de silhouettes s’affère frénétiquement dans une ambiance sonore prégnante. La moiteur de l’atmosphère ne fait pas de doute, nous venons de quitter le début de l’automne Français pour le climat indonésien. Notre plan de vol de quasiment 13.000 km depuis Paris –Toulouse et Montpellier pour certains- via Amsterdam et Kuala Lumpur s’est déroulé classiquement au rythme des plateaux repas qui interrompent les brefs moments de sommeil et les programmes soi-disant de détente sur nos écrans individuels. Près de 12 heures de vol au-dessus de l’Europe, des contreforts de l’Himalaya, de l’océan indien et de la Malaisie pour enfin atteindre Java, notre escale administrative et logistique. Les partenaires locaux de l’IRD nous attendent dans le hall d’accueil. Prestement, le matériel est embarqué dans une camionnette alors que nous nous installons dans un minibus spacieux et climatisé. Nous sommes enfin réunis et les premières discussions s’engagent sur le programme de l’expédition. Les saillies humoristiques des uns et des autres qui ponctuent, çà et là, les échanges ne trompent personne, l’équipe commence à prendre ses marques, ses premiers repères. En effet, même si tout le monde se connaît plus ou moins, nous formons une nouvelle entité dont le fonctionnement est encore inconnu. De ce fonctionnement déprendra aussi la réussite du projet. Après une bonne heure de route sur la voie extra-large qui traverse Jakarta du Nord au Sud nous arrivons à notre hôtel. Les chambres confortables sont vite attribuées et nous nous retrouvons devant un repas commun promptement accompagné de bière fraîche et dont l’effet ne tarde pas à enraciner la bonne humeur ambiante. Je me délecte, comme un spectateur curieux et amusé, des divers noyaux de conversation qui dessinent déjà notre quotidien si proche : potentiel archéologique, les brides de connaissances sur le massif du Lengguru, les difficultés du terrain. Nous nous envolerons jeudi matin, si tout va bien. D’ici là, les prochains jours seront consacrés à diverses démarches administratives, aux rencontres avec nos partenaires du LIPI, des élèves du Lycée International Français à Jakarta, mais aussi à dresser les listes de matériel à compléter, dont notre menu alimentaire, tester les communications satellitaires. Une première réunion de l’équipe au grand complet est programmée mardi soir. Après le repas, quelques-uns d’entre nous accompagnent Laurent pour rencontrer un journaliste de l’AFP et plusieurs représentants de l’IRD à Jakarta. Déjà, les microordinateurs sont allumés. Les cartes apparaissent sur les écrans. Les doigts pointent certaines zones et les commentaires fusent.Comment interpréter cette formation ? Où va se perdre cette rivière ? Comment atteindre cette zone, stratégie de « l’azimut brutal » (stratégie de spéléologue, en gros tout droit dans le dénivelé) ou détour prudent (stratégie alternative de l’hydrogéologue) ? Bref, vous l’aurez compris, nous ne savons quasiment rien de cette zone et à quelques jours du départ, les esprits sont prêts à en découdre avec volupté.

2 réflexions au sujet de « Arrivée sur Jakarta »

  1. Salut mon jean mich !!

    Merci pour les nouvelles fraîches et bonne chance pour votre expé !!
    Félicitations pour ce bel article paru dimanche dans les DNA !! Lisa est fier de son parrain qui trône sur …mon frigo !!
    Elle montre fierement cette photo à tout le monde : »c’est mon parrain !! »

    Tom

  2. Mardi 5 octobre 2010, 20h33 par Odile

    Cher jean-Michel

    Comme promis je te rejoins dans ton voyage et suis heureuse de cette nouvelle aventure que je suis avec gourmandise. Je n’ai pas encore écouté ton émission de radio ce que je vais faire de cette oreille. Aurélien et la soeur de Benoît t’embrassent ainsi que Papa. A tout plus. Pensées et rêves au-delà des 13000 kms. Odilou

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