Samedi 15/11, depuis le camp de base de Kumawa.

Commençons par rassurer les inquiets : il parait qu’il y a eu un tsunami dans la région, mais nous n’en avons pas vu la moindre trace.

Aujourd’hui, j’interroge Yayuk et Arnaud qui s’intéressent tous les deux aux insectes des milieux souterrains ainsi qu’à ceux qui vivent dans le sol. Yayuk est spécialiste des collemboles, et Arnaud d’un groupe de coléoptères. Yayuk m’explique comment ils procèdent pour collecter la faune du sol. Ils ramassent de la litière dans différents milieux forestiers et la mettent à sécher dans des corbeilles-tamis placées au-dessus de grands entonnoirs en plastique transparent qui débouchent dans des flacons remplis d’alcool. Quand la litière se dessèche, les insectes descendent vers le fond pour chercher l’humidité. Ils glissent dans l’entonnoir et se retrouvent piégés dans l’alcool. Il n’y a plus qu’à les récolter. En fait, c’est là que le travail le plus difficile commence, car il faut trier les insectes et les classer par familles. Pour déterminer à quelle espèce ils appartiennent, il faudra attendre le retour au LIPI car cela ne peut se faire sans un bon microscope.

Yayuk récolte la faune du sol — Copyright : S. Quérouil / IRD

Arnaud prévoie de faire des analyses génétiques pour compléter les analyses sur critères anatomiques. Il précise qu’on ne connait pratiquement rien des insectes de Lengguru, ni même de la Papouasie, et qu’on peut s’attendre à trouver beaucoup d’espèces nouvelles.

Arnaud et son aspirateur à insectes — Copyright : B. Fromento / IRD